Redémarrage du secteur des voyages : corridors européens
April 30, 2020
Le dernier Conseil national de Sécurité aura permis de clarifier une chose : il reste pas mal de zones d’ombre. Il semble néanmoins que nous puissions nous attendre à un léger assouplissement des mesures de confinement durant la première moitié du mois de mai. Les entreprises, les écoles et les magasins s’attellent aux préparatifs d’une réouverture prudente.
Une chose est sûre : la reprise sera progressive et assortie de conditions strictes. Les statistiques quotidiennes du centre de crise restent le principal baromètre et affichent une évolution favorable. Les signaux sont donc encourageants.
U lueur d’espoir
Si une interdiction générale reste d’application sur les voyages, quelques assouplissements potentiels ont été annoncés. À partir du 8 juin, les excursions d’un jour en Belgique est des voyages à l’étranger pourraient à nouveau être autorisées.
Problème complexe
Le redémarrage du secteur des voyages sera complexe. Il faut tenir compte de nombreux intervenants : des autorités aux compagnies aériennes, en passant par les tour-opérateurs. Un exemple : les voyages en avion entre les Pays-Bas et l’Espagne sont à nouveau autorisés depuis le 17 avril. L’interdiction stricte a été officiellement levée. Or les deux pays appliquent toujours des mesures sévères pour lutter contre la propagation du coronavirus. Qui plus est, pratiquement aucune compagnie aérienne ne propose des vols entre ces deux pays. Il faudra donc bien plus qu’un simple assouplissement de l’avis concernant les voyages.
Corridors européens
La piste la plus évoquée pour l’instant est celle de corridors de sécurité. Cette semaine, le ministre croate du Tourisme, Gari Cappelli, a présenté à ses collègues européens un plan qui prévoit des accords bilatéraux entre les pays où le coronavirus est sous contrôle. La République tchèque, par exemple, souhaiterait ouvrir un corridor touristique avec la Slovaquie et la Croatie. L’Autriche réfléchit quant à elle à un corridor avec l’Allemagne. Les corridors seraient soumis à des règles strictes en matière de distanciation sociale et des tests seraient organisés à grande échelle. Reste à savoir si la Belgique, dont les chiffres sont relativement élevés, sera invitée à la table de négociation de tels plans. Pour l’instant, nous pouvons partir du principe que la surveillance portera essentiellement sur le nombre de nouvelles contaminations et sur la manière dont le virus est effectivement maintenu sous contrôle. Il y a donc de l’espoir pour nous aussi.